Dans l’intimité du salon de la galerie, les toiles de Peter Marcasiano (1921-1984) poursuivent leur présence. Après l’exposition collective “My Onion Canvases are Ballet ——————————— The other canvases are also Ballet”, elles se découvrent dans un nouvel accrochage, prolongeant le voisinage avec les mobiliers de Noir Métal. Installé à Paris à la fin des années 1960, Marcasiano peint durant une quinzaine d’années, jusqu’à sa mort en 1984, un ensemble de toiles qui ne quitteront pas son appartement du XVIIIe arrondissement. Natures mortes aux motifs récurrents — oignons, poissons, fleurs —, elles sont traitées dans une palette restreinte, posée en pellicule fine, presque translucide, et dégagent une présence troublante nourrie par la répétition. Les œuvres de Peter Marcasiano continuent de dialoguer avec celles de Noir Métal, duo fondé à Bruxelles en 2020 par Nicolas Bourthoumieux et Julien Dumond. Leurs pièces — chevalets, meubles ou luminaires — soutiennent et révèlent les œuvres autant qu’elles existent par elles-mêmes. Façonnées dans une attention particulière au matériau et aux détours de production, elles offrent à l’exposition une grammaire singulière, à la fois brute et précise. Dans le salon, elles entrent en résonance avec la peinture de Marcasiano, née elle aussi de l’espace domestique et d’une attention persistante aux formes les plus simples.